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Quiétude antillaise


Nous voilà de retour à Saint Martin… Chaque jour qui passe nous apporte son lot d’évènements, de retrouvailles et de moments souvent inoubliables.

Il y aura eu les deux jours de retrouvailles avec nos chers amis portugais d’Océanus, aux îles Vierges Britanniques. Deux jours à pêcher des langoustes et des lambis, à discuter et à partager, tant sur nos transats retour, sur nos dernières expériences de voyage que sur nos vies respectives et nos projets pour l’avenir, tout en sachant bien que ces instants sont sans doute les derniers avant bien longtemps, en tout cas pour Maria et Géraldine.

Le départ est déchirant et émouvant, mais le calendrier n’attend pas : nous retrouvons Cyrille (frère de Géraldine) dès dimanche.

De conserve avec Roi Baco, nous remontons ainsi les 80 milles qui séparent Virgin Gorda de la baie de Marigot. 27h au près, on finit par avoir l’habitude !

Et là bonne surprise, la mer est plutôt calme, chaque bord est donc plus efficace, nous sollicitons moins le bateau et les moteurs, et surtout, nous nous motivons avec Arnaud (de Roi Baco) pour naviguer à vue.

Les deux skippers s’amusent comme des fous, la nuit entière est ponctuée d’appels VHF pour s’assurer de virer au même moment….Finalement, entre un First 31.7 qui remonte mieux au vent et un Lipari 41 qui fait moins de cap mais avance un peu plus vite, on se rend compte que nos vitesses moyennes sur le fond sont à peu près équivalentes.

Le capitaine d’Angélus est bien rassuré, jusqu’au moment où, aveuglé par la lumière du soleil levant, nous sommes freinés par un casier malencontreusement pris dans le safran tribord, à quelques milles de l’arrivée…

Qu’à cela ne tienne, au couteau nous nous débarrassons d’un des flotteurs, on condamne le moteur tribord (et on apprécie d’avoir un deuxième moteur !), et le deuxième flotteur, quant à lui coincé entre le safran et l’hélice, se libérera tout seul à notre arrivée à Marigot. Plus de peur que de mal, donc.

4 mois jour pour jour après notre séparation en Martinique, nous tombons dans les bras de Cyrille…Que de milles parcourus pour nous, de km avalés pour lui, que de rencontres et de découvertes pour les uns comme pour les autres ! Il nous faudra du temps pour « débriefer », échanger, se montrer les photos…seulement voilà, du temps nous n’en avons presque pas, puisque Cyrille, tel un vrai courant d’air, à peine son sac posé à bord et ses habitudes reprises sur Angélus, nous quitte déjà : avec Arnaud, ils descendent Roi Baco jusqu’à Grenada, où celui-ci va passer la saison cyclonique.

En effet après plusieurs semaines d’incertitude, la décision est prise, pour Arnaud comme pour nous : Angélus, non encore vendu, va rentrer en métropole, avec à bord Antoine, Cyrille et Arnaud. Départ de Saint Martin, direction Cherbourg via les Açores. Plus de 3500 MN soit un mois de navigation environ (dont la pause aux Açores), avec une météo complexe. n

Nous faisons donc appel à un routeur professionnel pour limiter les risques de se retrouver en pleine dépression.

Géraldine et les enfants, quant à eux, prendront l’avion le 22 mai de Saint Martin, direction Paris puis Montfarville. Ce n’est pas un manque de motivation de leur part, bien au contraire, la séparation va être rude, seulement voilà, un cinquième petit moussaillon a décidé de pointer le bout de son nez mi-août, il ne serait donc pas raisonnable d’envisager la transat retour pour sa maman…

En attendant le top départ, nous vérifions l’état général d’Angélus, Antoine consacre beaucoup de temps à l’entretien de ses chers moteurs ( !), il nous faut encore vérifier le gréement, faire changer les bagues de safrans par un chantier et surtout remplir les cales du bord de tout un tas de bonnes choses : pas question de se retrouver dans la même situation que la transat aller, sans bonnes boîtes ni douceurs à avaler, et ce d’autant plus qu’il n’y aura pas de femme à bord pour tenter d’améliorer l’ordinaire !!!

Et puis les journées passent d’autant plus vite que, pour notre plus grande joie, nous avons retrouvé Coco Jet et son sympathique équipage : Adélaïde, Nicolas et leurs 4 enfants, trois garçons et une fille, âgés de 11 à 3 ans.

Les repas se passent sur un bord ou sur un autre, après l’école le matin c’est baignade et jeux nautiques à gogo pour la bande de garçons, ou bien bricolages et parties de foot pendant que les trois plus jeunes jouent sans fin sur la plage de Grand Case, sous l’œil attentif de leurs parents qui refont le monde…

Voilà qui remonte le moral et empêche de penser au départ pour Antoine ou à la séparation et au retour trop rapide pour Géraldine et les enfants. Des jours heureux, en somme !


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