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10 jours en République Dominicaine


Ah les formalités administratives…. !!! C’est en se frottant aux autorités des différents pays étrangers où nous nous sommes rendus que nous apprécions la facilité du système d’auto-déclaration des douanes françaises…

Le lendemain de notre arrivée en République Dominicaine, nous gagnons la marina Casa de Campo, juste à côté de Bayahibé, afin d’entrer « légalement » sur le territoire et effectuer les fameuses formalités administratives.

A peine les amarres lancées, un véritable comité d’accueil nous attend : immigration, armée, affaires sanitaires, stupéfiants, agriculture tourisme, sans compter le capitaine du port et ses acolytes. Pas moins de 10 personnes sont là, avec chacune un formulaire à remplir et quelques dollars à collecter… La communication n’est pas aisée : nous ne parlons pas espagnol et eux ne connaissent pas l’anglais, ou très peu ! Nous comprenons par contre que les prix affichés ne sont pas ceux que l’on nous demande ; bizarrement, ils sont légèrement majorés du fait que nous sommes un « Holly day », vendredi saint en l’occurrence !

Notre provision d’US dollars en prend un coup, mais au moins nous ne sommes plus clandestins ! Nous ne sommes pas au bout de nos surprises dans cette marina privée ultra-chic, aux allures d’Eurodisney : implantée au milieu d’un golf magnifique et de villas ultra-luxueuses, elle dépend du petit village d’Altos de Chavon, construit de toutes pièces dans les années soixante-dix, sous l’impulsion d’un milliardaire italien. Rien ne manque à ce décor de théâtre : la placette ensoleillée et son église en vieilles pierres, ses vieilles maisons à l’italienne, ses fontaines, sa vue imprenable sur les monts dominicains, sans oublier son amphithéâtre romain où André Bocelli a eu la bonne idée de se produire en concert le soir-même où nous arpentons les rues de ce village surréaliste, en compagnie de Fabien, Agnès et leurs deux enfants, cousins fraîchement arrivés à bord d’Angélus.

Deux jours plus tard, nous voilà à Boca Chica, près de St Domingue, capitale de la République Dominicaine. Grâce à notre ami Arnaud de Roi Baco, nous avons l’opportunité incroyable de rencontrer sœur Thérèse, tante dudit Arnaud, qui œuvre avec sa communauté au cœur d’un des « bario » (bidonville) de St Domingue. Depuis 13 ans, elle et ses sœurs ont ouvert une école pour les enfants du bario. Après un voyage épique en « guagua » (bus local), puis 20 minutes de marche dans un quartier pauvre de la capitale, Thérèse nous introduit auprès du personnel enseignant de l’école Angélica Massé. La visite commence : dans des locaux impeccables, qui contrastent fortement avec le bario, nous sommes accueillis chaleureusement par les adultes et les enfants. Tous en uniforme, ils débordent d’énergie et sont ravis de tenter de communiquer avec notre petit groupe.

Nous nous servons du film réalisé par Cyrille à l’école de Barfleur, dans le cadre du partenariat scolaire VSF entre l’école Sainte Marie Madeleine de Barfleur et celle de Diamniadio, où nous nous sommes rendus en novembre dernier, ce qui permet de donner aux élèves et aux enseignants dominicains un aperçu de l’école en France.

Les échanges sont riches avec les enseignants et Thérèse, et c’est avec regret que nous reprenons un « guagua » pour regagner Boca Chica, après cette journée extraordinaire.

Le personnel de la marina nous attend de pied ferme pour nous proposer de participer à une « party » avec les équipages des autres voiliers de passage. Nous voilà donc en train de savourer une paëlla locale, punch à la main, tout en discutant avec d’autres « voileux » de toutes nationalités, bercés par un petit orchestre venu se produire pour l’occasion. Les enfants s’en donnent à cœur joie, en particulier les trois « petits » (Félicie et ses cousins Margaux et Thimothée), qui dansent pendant des heures sans aucune envie d’aller au lit !

Le lendemain, nous arpentons cette fois le quartier colonial de St Domingue : nous sommes au cœur de l’histoire du Nouveau Monde, tout nous rappelle ici ce passé si complexe des Grandes Découvertes et des débuts de la colonisation ; Christophe Colomb est omniprésent, et une magnifique statue à son effigie trône au milieu de la place principale de ce quartier touristique et dynamique, si différent du bario visité la veille, qui était lui-même aux antipodes du village d’Altos de Chavon… Décidément, la République Dominicaine est une terre de contrastes…

Nous revenons sur nos pas, ou plutôt sur nos milles, à bord d’Angélus, et pour ne pas perdre de temps dans la découverte de ce pays enthousiasmant, c’est de nuit que nous naviguons vers Saona et le « Parque Natural del Este ».

Nous ne sommes pas mécontents de pouvoir partager nos expériences, nos difficultés et nos petits problèmes techniques avec Fabien, qui avec déjà un tour de l’Atlantique dans les pattes, a tout un savoir-faire à partager. Quant à Agnès, elle est d’une efficacité redoutable pour gérer les enfants et le quotidien du bateau….c’est à peine si l'on se rend compte que nous sommes 10 à bord, dont 6 enfants entre 3 et 10 ans !

A Saona, nous découvrons encore une autre facette de la République Dominicaine : Plages de sable blanc, cocotiers, mouillages dans des eaux cristallines et peu profondes….hamac accroché entre deux cocotiers pour une sieste à l’ombre, courses de kayaks et baignades sans fin….

Les cousins repartis après une semaine bien remplie, pendant deux jours encore nous jouons à cache-cache avec les catas-charters et leurs chargements de touristes, et on se croit seuls au monde dans des paysages de rêve….

Nous partageons également de bons moments avec Arnaud et ses parents sur Roi Baco, puis comme toujours, toutes les bonnes choses ayant une fin, nous nous apprêtons dès demain matin (lundi) à repartir vers l’Est, en direction des BVI (traduisez Iles Vierges Britanniques) : 250 milles au près, contre la mer et le vent….


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