Angélus au chantier
Fini les plongeons autour du bateau, le snorkeling et les paysages sauvages…Cette semaine nous avons jeté l’ancre sur le terre-plein du chantier « CarèneAntilles », dans la zone portuaire du Marin, au milieu de la poussière, des moustiques, le long d’une route passante et non-loin d’un élevage de poulets très…matinaux ! Dès 4 h du matin, ils s’égosillent et réveillent tout le voisinage, faisant des vocalises gutturales pas vraiment harmonieuses….
En dehors de cet environnement urbain auquel nous n’étions plus habitués, nous sommes très bien accueillis par le personnel du chantier, la présence des 4 enfants qui s’extasient à chaque manœuvre du travel lift y étant probablement pour quelque chose !
A 16h lundi, nous présentons avec appréhension les étraves d’Angélus devant la fosse, qui nous parait très étroite…appelé par VHF, le chantier nous rassure, il a l’habitude de sortir des bateaux jusqu’à 7 m de large, le nôtre ne faisant « que » 6,75m…
Antoine, avec sa dextérité habituelle, nous fait une belle manœuvre, et c’est finalement sans encombre que nous pénétrons dans la fosse.
Tout le monde descend pendant que le travel lift (portique permettant de soulever le bateau) fait descendre ses sangles, que l’on installe sous les coques d’Angélus. Progressivement, le bateau s’élève dans les airs…c’est impressionnant de voir notre maison flottante se désolidariser de son élément naturel, c’est-à-dire l’eau, et faire un tour de manège au milieu du chantier… Nous n’avons plus qu’à faire confiance aux machines, pourvu qu’Angélus ne retombe pas lourdement à terre !
Une demi-heure plus tard, le voilà bien calé sur le terre-plein, et nous en train de préparer notre campement du soir. Un petit dîner improvisé chez nos amis de Citron Vert (le Rocamadour Yacht Club) nous permet de nous remettre de nos émotions et de prendre des forces pour la semaine qui s’annonce chargée.
Le bateau sera remis à l’eau vendredi, nous avons donc 3 jours pleins pour passer un bon coup de karcher (ce qui sera fait par le chantier le mardi matin), gratter les 2 coques, mettre une couche d’interprotect (résine époxy) là où l’antifouling a disparu, nettoyer intégralement les hélices des 2 moteurs et changer leurs anodes, vidanger les embases, vérifier tous les passes-coques du bateau pour anticiper sur d’éventuelles infiltrations d’eau, vérifier
l’étanchéité des hublots pour la même raison, polisher entièrement les 2 coques pour lui redonner l’éclat de ses premières années, enfin passer une première couche de peinture « primaire » pour rendre l’antifouling plus efficace, et terminer par ce dernier…..
L’entretien d’un bateau, quel boulot !!!
Nous profitons également de l’eau à volonté pour nettoyer tout ce qu’on peut nettoyer à l’extérieur du bateau : pont, cockpit, baille à mouillage, pares-battages, puis lessives en tout genre, sans oublier l’école tous les matins…
Une semaine bien remplie donc, mais Angélus avait besoin de cette pause technique après nous avoir si fidèlement « portés » depuis Cherbourg, et ce d’autant plus qu’il est à présent A VENDRE, qu’on se le dise ! N’hésitez pas à faire passer le message autour de vous, et pour plus d’informations, RDV sur la page « en deux mots » onglet « le bateau » de notre site internet.
En attendant, on vous rassure, notre périple continue, avec l’arrivée dès demain des cousines d’Annecy !
