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Drôle de nav'

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Dakar-Mindelo, 28 novembre-1er décembre 2014

Nous avons environ 500 milles à parcourir entre le Sénégal et l’île de Sao Vicente, au nord ouest de l’archipel du Cap Vert. Nous avons attendu à Dakar une bonne fenêtre météo, afin d’avoir une navigation tranquille, au travers, allure favorite d’Angélus.

Mais le vent capricieux n’a cessé de jouer avec nos nerfs….et nos muscles ! On n’aura jamais autant manœuvré que pendant ces 4 jours de nav’ : prendre un ris pour le lâcher quelques instants plus tard, passer du près serré au grand largue en moins d’instants qu’il n’en faut pour l’écrire, affaler la GV car on est au moteur face au vent pour finir par gréer le gennaker et avancer à 8 nœuds de moyenne…et tout ça, de jour comme de nuit.

On n’était pas trop de trois pour faire face aux sautes d’humeur d’Eole, et ce d’autant plus qu’Antoine et Géraldine ont été tous les deux « patraques » pendant 3 jours, relayés ensuite par Basile puis Félicie ! Cyrille ne pensait pas avoir embarqué à bord d’une ambulance flottante !!!

Cependant le moral est resté au beau fixe. Tout en écoutant les premiers chants de Noël de la saison et les psalmodies de Keur Moussa, nous avons installé la crèche ainsi que le petit sapin et sa guirlande lumineuse qu’Agnès (tante d’Antoine) nous a offerts avant de partir. Cyrille a sorti de son sac le calendrier de l’Avent que lui a confié « Mamé » pour ses petits-enfants. Bref, on est fin prêts pour se préparer à Noël !

Dimanche après-midi en longeant la pointe sud de Boa Vista, nous avons l’impression de « rentrer à la maison », après une escapade de 18 jours au Sénégal, et 1000 milles parcourus…

Nous remontons progressivement le long des îles du nord de l’archipel, et après un énième changement de voiles, nous arrivons lundi après-midi dans le canal de Sao Vicente.

Oceanus (qui nous attend à Mindelo) nous avait prévenus : le courant est très fort dans le canal, et les rafales de vent violentes.

Echaudés par notre expérience des Canaries, entre Tenerife et La Gomera, nous prenons d’avance 2 ris et enroulons le génois.

Pourtant, cette fois encore, nous sommes surpris par la violence des vagues, bien que le vent ne monte pas au-delà de 25 nœuds. Et cette fois encore, le gréement ne résiste pas : d’un coup le 2ème ris lâche…nous terminons donc la remontée du Canal avec 3 ris et sans génois, et nous sommes bien contents d’être accueillis dans la baie de Mindelo à la VHF par Oceanus qui nous indique où mouiller près de lui, juste à la nuit tombée : il était temps d’arriver !


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